mercredi 16 mai 2012

Chapeau pouf XVIIIeme


Pour la Journée Grand Siècle de Vaux-le-Vicomte (dont je vous parlerais dans le prochain article), il n'est pas question de sortir tête nue lorsque l'on choisit de se vêtir en XVIIIeme. Je me suis donc basée sur le tutoriel  de l'excellent site American Duchess pour réaliser mon chapeau. Je suis partie de cette base, chinée dans une brocante pour 1€ :

A la base, après achat pour l'euro symbolique

Lors de mon achat, le chapeau avait du passer beaucoup de temps à l'humidité, puisqu'il était tout gondolé. Il me fallait donc lui redonner la forme plate que je désirais pour mon chapeau. Pour cela, rien de plus simple étant donné qu'il s'agissait de vrai paille. J'ai pulvérisé mon chapeau avec un humidificateur de plante. Il faut que l'ensemble de la partie à remodeler soit bien humide, mais pas besoin non plus de tremper totalement le chapeau. Cela mettrait bien longtemps à sécher sinon! Il faut ensuite placer sur le chapeau humide des objets lui permettant de garder la forme désirée. Ici j'ai utilisé des plats à gratin, mais on peut utiliser tout et n'importe quoi du moment que ça ne craint pas l'humidité et que c'est assez lourd pour permettre au chapeau de garder la forme voulue. Par contre, j'avais placé le tout sur une serviette de toilette comme vous pouvez le voir pour ne pas mouiller mon sol, et je vous le déconseille parce que finalement ça a énormément gardé l'humidité, et mon chapeau a mis bien plus longtemps qu'il n'aurait du à sécher. Il faut attendre que le chapeau soit parfaitement sec avant de pouvoir retirer les poids.

Après découpage de la calotte, et humidification pour lui faire retrouver une forme plus normale et qui se tienne bien

Ensuite, il s'agit de choisir ses décorations pour le chapeau. J'avais acheté un petit assortiment, avec deux plumes achetées pour un prix plus que correct à un particulier qui voulait s'en débarrasser, des fleurs en papier trouvées en solde à Tissus des Ursules, une boucle de ceinture ancienne chinée sur Ebay, et du ruban que je n'ai finalement pas utilisé.

Avec tout un assortiment de décos

La première étape ensuite était de découper la calotte du chapeau jusqu'à la hauteur de tête voulue. J'ai fait ça au pif, je ne sais pas si la hauteur est très conventionnelle, mais ça donnait un bon petit volume, sans être trop proéminent. C'est le rendu que je désirais obtenir : un peu, mais pas trop! On peut voir le chapeau découpé sur la photo du séchage.


Ensuite, il s'agissait de coudre une couronne de tissus afin de pouvoir rembourrer le pouf sans que le rembourrage ne nous tombe sur la tête. Pour cela j'ai découpé un cercle de tissu de la taille du trou + quelques centimètres de diamètre et je l'ai cousu sommairement au sommet du reste de la calotte :
Afin de rendre la couture plus facile et moins pénible pour mes doigts, j'ai utilisé une aiguille spéciale cuir, et ça a été nickel. Mais ma paille était vraiment très fine et "molle". Je verrais ce que ça donne sur mon prochain chapeau qui a une paille plus épaisse et cassante.


Ensuite, j'ai découpé un cercle de tissu de la taille de mon chapeau pour faire le pouf en lui même :
Il suffit ensuite de passer un fil de fronce (un point droit et espacé sans nœud) tout autour, à un cm du bord environ. Une fois cela fait, on tire pour froncer et obtenir le pouf. Il suffit ensuite de placer ce "pouf" sur la calotte et de répartir les fronces pour ajuster à la taille voulue. J'ai ensuite juste noué les extrémités des fils de fronce, mais je pense que j'aurais pu aussi faire une couture par dessus, pour que ce soit plus solide, mais le temps m'était compté.

Ensuite, j'ai rembourré mon pouf avec de la ouate qu'on trouve en magasin de loisirs créatif pour fabriquer des peluches. Il faut bien répartir partout. J'avais peur en ce qui me concerne d'avoir trop rembourré et tendu le tissu, mais apparemment ce n'était pas le cas à ce qu'on a pu me dire lors de ma sortie.
Une fois cela fait, il suffit de coudre la base du pouf au chapeau.

Ensuite, j'ai fabriqué une simple bande de tissu avec le tissu de ma robe, par dessus laquelle j'ai glissé ma boucle de ceinture ancienne. J'ai placé le tout pour cacher la base du pouf, et cousu.

Les fleurs étaient quand à elles clipsées (oui j'ai triché!) sur cette bande de tissu puisqu'elles avaient un clips métallique derrière.

Pour finir, j'ai enroulé mes deux plumes dans du strap médical, puis j'ai cousu celui-ci sur le pouf. ça a été ma grosse erreur puisque le support étant mou, elles n'ont pas arrêté de bouger au moindre coup de vent durant toute la journée. Il faudra donc que je défasse ceci et que je recouse le strap sur le chapeau en lui même, ce qui devrait permettre que mes plumes restent en place et arrêtent de se balader! 

Pour cacher le strap, j'ai collé une autre fleur grâce à un pistolet à colle.

Et voici le résultat.

Avec son épingle à chapeau.

Bon, c'est loin d'être du grand art, mais étant donné que c'était mon premier, je me dis que ce n'était pas si mal que ça, et un atelier sur l'art de réaliser des chapeaux aura bientôt lieu (toujours par l'association Ministère des Modes), donc je me dis que j'aurais tout le loisir de m'améliorer pour mes prochains!

vendredi 11 mai 2012

Costume d'archère draconique

Alors que je bataille âprement avec mon caraco XVIIIeme pour le finir à temps pour la Journée Grand Siècle qui a lieu la semaine prochaine, je prends un peu de temps pour vous parler d'un costume pour lequel j'avais au début de grandes ambitions, et qui au final, ma motivation pour le jeu pour lequel il était destiné décroissant, s'est fini par un costume fait à la va-vite!

En effet mi avril je participais au GN L'Héritage d'Huma organisé par l'association Les Chimères de Samara et se déroulant dans l'univers de Lancedragon.
Pour l'occasion, je jouais un demi-dragon du vent, et j'avais donc comme contrainte de faire un personnage à la peau violette (ne me demandez pas pourquoi cette couleur... je sais que ça n'a rien à voir avec le vent, mais bon comme c'est l'une de mes couleurs préférées, je n'ai pas cherché plus loin!), et sur le thème du vent, et bien-sûr je voulais aussi que le thème draconique soit bien présent.

Pour cela, j'ai utilisé les patrons suivants :
J'ai commencé par la ceinture médiévale, d'après le patron Butterick 5371 (à droite ci-dessus).
Pour cela, du similicuir noire, du feutre noire, du thermocollant double face, et du ruban violet.
Voici le résultat :






J'ai cassé quelques aiguilles spécial cuir sur les multiples épaisseurs, mais dans l'ensemble ça s'est fait très facilement. En deux soirées, c'était bouclé pour le découpage, le "collage" et la couture en elle-même!
J'ai pu expérimenter pour la première fois ma pince "Crop A Dile" pour la pose des oeillets qui s'est du coup faite comme dans du beurre!

Je me suis ensuite attaquée aux avant-bras, d'après le patron Butterick 5580, dans les même matériaux, avec des boucles en métal en plus.





Là aussi c'était plutôt limpide niveau construction. La grosse difficulté est de surpiquer toutes les écailles et de les coudre ensuite sur les avant-bras. Mais une fois que j'ai trouvé l'astuce de coudre par dessus du papier de soie, ça a tout de suite été beaucoup mieux et là aussi je les ai finis en un rien de temps!

Il me restait donc le manteau, que je voulais aérien, et j'ai choisi la couleur blanche parce que je voulais que mon personnage ai l'air innocent et assez pur.Pour cela, le patron Simplicity 2159 était tout indiqué!
Je l'ai fait en une soirée, donc il est un peu baclé, mais bon, toujours est-il que voici le résultat pour l'essayage du costume (avec un test de maquillage pour voir l'ensemble):



Eh oui, j'avais une perruque en plumes dénichée sur ebay, et également des cornes de chez l'excellentissime Atelier du Grimeur, que mon copain a peint lui même. Malheureusement, ayant pour le moment très peu de retour de photos du GN en lui même, je mettrais des photos plus tard... si j'en ai un jour!





mardi 1 mai 2012

Sac à main Belle Epoque en velours

Cet après-midi, je suis allée faire une brocante dans mon coin, et si je n'ai rien trouvé de transcendant, je suis tombée sur une dame qui vendait des chutes de tissus. Parmi celle-ci, du velours violet.

Il se trouve que mi juin, le Ministère des Modes (oui il va falloir vous y habituer, j'en parlerais très souvent!) organise une sortie en costumes Belle Epoque ( années 1900 et 1910) au Musée Grévin ainsi qu'un déjeuner dans un restaurant sur le même thème. Cela fait des années et des années que j'ai envie d'aller visiter le Musée Grévin, et j'ai donc sauté sur l'occasion pour m'inscrire, d'autant que les années 1910 sont devenues l'une de mes périodes de prédilection comme vous avez déjà pu le voir avec mon billet sur la mode illustrée. Pour cette sortie, j'ai déjà choisi ma tenue (je vous en parlerais plus en détail dans un autre billet), il me reste seulement les tissus adéquats à dénicher (ce qui ne va pas être une mince affaire je pense malheureusement...). Toujours est-il que cette tenue, j'ai décidé qu'elle serait dans les tons violets. Donc quoi de mieux pour assortir mon sac à main à ma tenue que ce velours violet?

Il faut dire qu'il y a quelques temps, j'avais totalement flashé sur cette reproduction de fermoir :




L'avantage de ce genre de chose étant que je peux faire autant de corps de sac différents que je le veux, il me suffit de les monter et de les démonter du fermoir et hop, je peux assortir à mes tenues à l'infini! Mais je n'avais pas encore eu l'occasion de l'utiliser.

Du coup, armée de mes chutes de velours violet, et ne pouvant pas me mettre au découpage de mes tissus pour mon caraco à cause d'un vilain mal de genou et de dos, je me suis lancée dans la confection de mon premier corps de sac à main.

Pour cela, j'ai utilisé ce tutorial que j'avais trouvé il y a déjà un moment sur un site que j'arpente de temps en temps :
Constructing a reproduction victorian purse
Bon OK, c'est pour l'époque victorienne, mais il m'a suffit de chercher dans mes bouquins des formes qui fassent un peu plus Belle Epoque, et de faire un patron avec une simple feuille de papier.
Et voilà le résultat :



Bon comme c'est un premier il a plein de petits défauts, mais il fera l'affaire pour la sortie de juin, et j'aurais tout le loisir d'en refaire dans le futur!

Caraco XVIIIeme : le choix, et la toile

Maintenant que les sous-vêtements sont terminés ( oui parce que je devais faire la chemise qui va normalement sous tout cela, mais comme je suis assez contrainte en temps, devant en plus enchainer sur un autre costume, j'ai décidé de la laisser de côté pour le moment... et peut-être pour un long moment d'ailleurs...), je suis passée aux vêtements en eux-même.

J'ai choisi de réaliser un caraco assorti d'une jupe. Ce choix peut paraître étrange quand on voit les projets de robes à la française fleurir un peu partout sur la toile à l'approche de la Journée Grand Siècle de Vaux-le-Vicomte, mais au risque d'en choquer certaines, je n'aime pas les robes à la française. Je n'aime pas leurs immenses paniers, je n'aime pas leurs tonnes de fioritures, bref, ça ne passe pas! Du coup en ignorante que je suis, je me disais à une époque que le XVIIIeme, ce n'était pas pour moi. Mais un jour j'ai découvert les robe à l'anglaise. Là, j'ai tout de suite flashé! ça au moins ça me parlait! Mais niveau capacités en couture et surtout niveau temps, ça me paraissait être une entreprise un peu trop grande pour ma faible expérience. Puis, au détour de mes recherches sur les diverses époques, je suis tombée sur un modèle de caraco qui rappelle assez la silhouette donnée par les anglaises, mais assez facile à réaliser.
Après quelques recherches dans mes livres, j'ai découvert que j'avais même le patron pour le réaliser dans l'un de mes bouquins (le Patterns of Fashion de Janet Arnold). Mais il fallait mettre le patron à ma taille, et, du coup, après encore quelques autres recherches, je suis tombée sur les patrons JP Ryan.
Ils avaient pile poil le modèle que je désirais :




Hier, je me suis donc lancée dans la toile afin de vérifier que les mensurations étaient les bonnes. J'avais notamment un peu peur au niveau de la largeur du dos et des emmanchures, mais finalement, ça va à peu près :
 Bon bien sur comme j'ai eu la flemme de poser les agraphes sur la toile, elle est fermé n'importe comment, mais au moins j'ai vu que la taille était la bonne, et qu'au pire seul le devant serait à réajuster sur la version finale.

Donc, demain, la prochaine étape sera la découpe des beaux tissus!
Dont voici un petit teaser :



L'"indienne" étant pour le caraco, et le coton "lie de vin" ayant besoin d'un gros coup de repassage pour la jupe.